Depuis sa création en 2014, Mon Réparateur est devenu un acteur incontournable de la réparation de smartphones, iPhone et tablettes à Rennes. À l’occasion des 10 ans de l’entreprise, découvrez Olivier Clerc, le fondateur, pour discuter de son parcours, de ses défis et de ses anecdotes les plus marquantes.
L’origine de Mon Réparateur : Comment tout a commencé ?
C’est une véritable reconversion pour moi. Avant de fonder Mon Réparateur, j’ai travaillé en tant que salarié dans diverses entreprises, mais un licenciement lié à une fusion m’a poussé à réaliser un projet que j’avais en tête depuis 30 ans : créer mon entreprise.
J’ai découvert le domaine de la réparation en visitant le Salon de la Création et de la Reprise d’Entreprise à Paris. Ce métier m’a attiré, car il allie à la fois la réparation et le recyclage, deux concepts qui me tenaient à cœur. Peu après, une équipe souhaitant implanter une enseigne de réparation de téléphones à Rennes m’a contacté. C’était comme un signe ! Cette rencontre m’a conforté dans l’idée de me lancer dans cette aventure.
“Peu importe l’âge, il ne faut jamais hésiter à se lancer dans l’entrepreneuriat. Ce projet me passionne toujours autant !”
Les débuts de l’entreprise : Quels ont été les premiers challenges ?
Ouvrir mon local à Rennes, Place du Parlement, a été un vrai défi. J’ai dû me former au métier de réparateur et faire mes preuves. Je me souviens de ma première cliente avec un iPhone 3GS qui avait un problème de batterie. Même avec la formation, j’étais peu fébrile au début. Ce n’est pas comme réparer mon propre téléphone, là il y avait une véritable obligation de résultat.
La première année a été difficile, mais le projet a tenu bon. Aujourd’hui, en une semaine, je fais le chiffre d’affaires que je faisais en un mois au départ. Il y a eu des moments de doute, mais la satisfaction de pouvoir redonner vie à un téléphone et l’envie d’apporter un service de qualité, m’ont toujours motivé.
Une décennie de croissance : Comment Mon Réparateur a évolué ?
Le métier de réparateur n’a pas tellement changé, mais les besoins des clients, eux, ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, les smartphones sont devenus indispensables dans la vie quotidienne, notamment pour le travail. Les clients recherchent désormais, en plus de la réparation, des conseils pour éviter la perte de données et mieux utiliser leurs appareils.
La sécurité des appareils est devenue un enjeu crucial. De plus, je vois beaucoup plus de téléphones endommagés par l’eau et de demandes de récupération de données. Ces dernières années, le reconditionnement a pris une importance majeure. Le fait que les clients hésitent entre réparer ou acheter un appareil reconditionné montre une prise de conscience écologique.
J’ai beaucoup de discussions avec les clients sur l’intérêt de réparer plutôt que de jeter. Cela renforce mon engagement pour le recyclage et la durabilité.
Anecdotes marquantes : Pouvez-vous nous partager des histoires qui vous ont marqué ?
Oh, il y en a beaucoup ! Je me souviens d’une famille qui venait régulièrement pour faire réparer les téléphones de leurs adolescents. Après quelques années, ils ne sont plus venus, les enfants ayant grandi et pris leur indépendance.
Il y a aussi ce client fidèle qui venait réparer son écran 4 ou 5 fois par an ! Il a fini par changer de téléphone et prendre une assurance.
Une fois, j’ai réparé un téléphone en urgence pour un client qui devait prendre un train pour Marseille. En sortant de la boutique, il l’a fait tomber dans les escaliers. Heureusement, le téléphone n’était pas cassé !
L’engagement humain et les valeurs de Mon Réparateur
Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’il s’agit avant tout de redonner vie à des produits au lieu de les jeter. Cela rejoint totalement ma vision du recyclage et de l’écologie. Chez Mon Réparateur, j’ai mis en place des pratiques pour réduire l’empreinte environnementale de la société, comme l’utilisation d’une énergie renouvelable et la limitation des emballages inutiles.
Je collabore également avec des spécialistes pour recycler les composants non réparables, comme les batteries, les écrans ou les métaux rares. C’est un vrai engagement : ne pas seulement réparer, mais aussi recycler les matériaux usagés.
Le conseil fait partie intégrante de l’activité. Expliquer aux clients comment prolonger la vie de leur téléphone, les meilleures pratiques de charge, c’est essentiel pour moi. C’est un travail pédagogique autant que technique.
Partenaires et soutien au fil des années : Un écosystème de confiance
En 10 ans, j’ai accueilli environ 20 stagiaires. L’une de mes plus grandes satisfactions est de voir certains d’entre eux se lancer dans des carrières passionnantes, notamment dans la microsoudure. C’est gratifiant de savoir que j’ai contribué à leur apprentissage et leur réussite.
Pendant la période difficile du COVID, j’ai reçu un précieux soutien de la Chambre de Commerce, de la Chambre des Métiers et des aides de l’État, ce qui a permis de maintenir l’activité.
Ce que j’apprécie également, c’est la solidarité entre les réparateurs. Si je ne peux pas prendre en charge une réparation, je n’hésite pas à rediriger le client vers un confrère. Nous partageons des pièces et des conseils, car après tout, le soleil brille pour tout le monde !
Le mot de la fin
En 10 ans, Mon Réparateur a connu des hauts et des bas, mais ce qui est certain, c’est que l’aventure humaine et les échanges avec les clients ont été des moments forts. Aujourd’hui, mon souhait est que les fabricants fassent des efforts pour allonger la durée de vie de leurs appareils et les rendre plus réparables. Nous devons tous faire notre part pour réduire les déchets électroniques.
L’avenir de Mon Réparateur sera toujours guidé par ces valeurs : service client, écologie et passion pour la réparation. Je suis fier du chemin parcouru.